ÉTUDES GRECQUES ET LATINES ESTUDIOS GRIEGOS Y LATINOS
De la antología “Le Parnasse contemporain I” (1866)
A ANGELO POLLET, STATUAIRE A ANGELO POLLET, ESCULTOR
Athènes respirait la fraîche violette En Atenas se aspiraban
las frescas violetas
Depuis le cap Sunium jusques au mont Hymette; desde el cabo
Sunion al monte Himeto;
L’air était embaumé comme un rayon de miel: la atmósfera presentaba
el aroma de un panal de miel:
Le beau soleil de Grèce étincelait au ciel. el hermoso sol
de Grecia brillaba en lo alto.
Le jeune Alcibiade aux paroles légères El joven y facundo
Alcibíades
Partait pour la Sicile avec trois cents galères, partía
hacia Sicilia con trescientas galeras,
Et de ses grands vaisseaux peints de mille couleurs, y en
sus grandes naves pintadas de un millar de colores
Les poupes ressemblaient à des vases de fleurs; las popas se
asemejaban a jarrones de flores;
Et de tous les côtés une foule enivrée de todas partes una
multitud desatada
Descendait en chantant vers le port du Pirée; descendía al
puerto del Pireo cantando;
Femmes, enfants, vieillards, matelots, à la fois, mujeres, niños,
ancianos, marinos, al unísono
Saluaient leur guerrier de leur puissante voix, saludaban a
los guerreros con su potente voz,
Et l’Hellespont ému jusqu’au fond de l’abîme y el Helesponto
vibrando hasta el fondo del abismo
Leur répondait de loin d’une façon sublime, les respondía a
lo lejos de una forma sublime,
Et du haut de l’Olympe au sommet radieux y de lo alto del
Olimpo, en la cima radiante
Les Muses regardaient avec les demi-dieux, las musas les
contemplaban junto a los semidioses,
Et Mars, dieu de la guerre, et la fière Bellone, y Marte,
dios de la guerra, y la orgullosa Belona
Le front pâle et pensif sous leur verte couronne, -la frente
pálida y pensativa bajo su verde corona-
Voyaient d’un œil jaloux l’Athénien vanté miraban con ojos
celosos al jactancioso príncipe
Prince de la jeunesse et de la volupté. ateniense de la
juventud y la voluptuosidad.
O terre de Cécrops, ô ma divine Grèce, ¡Oh, tierra de
Cécrope, divina Grecia mía,
Ton nom seul nous remplit d’amour et d’allégresse, tu nombre
basta para saciarnos de amor y alegría,
Et l’on ne sait pas bien, ô peuple merveilleux, y no se
distingue en ese pueblo asombroso
Lesquels sont les héros et lesquels sont les Dieux! cuáles
son los héroes y cuáles son los dioses!
NAISSANCE D’ANNIBAL EL NACIMIENTO DE ANÍBAL
L’œil fixé vers le but où son destin le mène, Su mirada,
fija en el objetivo al que le conduce el destino,
Il dévore déjà les champs de Trasymène, ya devora la comarca
del Trasimeno;
Et là, dans son berceau, de ses petites mains, y allí, en su
cuna, con sus pequeñas manos
Il pèse les anneaux des chevaliers romains; sopesa los
anillos de los caballeros romanos;
Quelle que soit la fin que le sort lui destine, sea el que
sea el final que le depare el destino,
Un grand travail est né pour la race latine; una gran tarea
ha surgido para la raza latina;
Rome, ville orgueilleuse, ah! crains de l’oublier: Roma,
urbe orgullosa, ¡ah!, guárdate de olvidarla:
Prépare ton héros, et que ton bouclier, apresta a tus
héroes; y procura que tu escudo,
Quand tu seras de sang et de larmes trempée, cuando estés
empapada en sangre y lágrimas,
Au jour de la bataille égale cette épée! se halle a la
altura de esta espada el día de la batalla.
A JULES DE SAINT-FÉLIX
Adieu donc, Ilion, sainte maison des Dieux, Adiós, Troya,
santa casa de los dioses,
Citadelle d’Anchise aux créneaux radieux, ciudadela de Anquises de radiantes almenas;
Adieu, parvis secrets, portique où, demi-nue, adiós, atrios secretos,
pórtico donde, medio desnuda,
La princesse Andromaque, à petits pas venue, la princesa
Andrómaca, dando pasitos,
Tendait au roi Priam, couché sur son lit d’or, ofrecía al
rey Príamo, recostado en su lecho de oro,
Lorsque brillait le jour, le fils chéri d’Hector; mientras
aún brillaba el día, al querido hijo de Héctor;
Adieu, grand Simoïs, adieu, fumante lice, adiós, gran Simois,
adiós, humeante conflicto,
Qui vit passer l’empire au dur soldat d’Ulysse; que viste a
los duros soldados de Ulises hacerse con el imperio;
Autel où se penchait un antique laurier, altar sobre el cual
se inclina un antiguo laurel,
Race de Dardanos, peuple fier et guerrier, raza de Dárdano,
pueblo altivo y guerrero,
Adieu, terre sacrée au parfum d’ambroisie, adiós, tierra
sagrada, perfumada de ambrosía,
Qui régnas si longtemps sur les choses d’Asie; que largo
tiempo reinaste sobre los asuntos de Asia;
Mais que fais-je, imprudent? Poëte, c’est à vous Pero, ¿qué
es lo que hago, imprudente? Poeta, es a vos
Que Virgile appartient, à vous chantre si doux, a quien Virgilio
le pertenece, a vos, dulce chantre,
André Chénier romain, dont la voix argentine André Chenier el
romano, cuya voz plateada
Chante si bien français sur sa lyre latine. canta tan bien
en francés sobre una lira latina.
No hay comentarios:
Publicar un comentario