BAIGNEUSES BAÑISTAS
Del libro “Petits poèmes parisienes”
L'eau qui dort au soleil brille comme un miroir. El agua,
dormida bajo el sol, brilla como un espejismo.
Des bateaux près du bord tremblent sur la rivière; Las
barcas junto a la orilla tiemblan sobre el río.
On entend murmurer à côté d'un lavoir A la altura de un
lavadero se escucha el rumor
Le ruisseau qui meurt sur la pierre. de un arroyo que muere
sobre los guijarros.
C'est le soir, et voici qu'elles sortent du bain; Hete aquí
que, al atardecer, ellas salen de su baño
Elles cherchent des yeux la rive entre les branches. y
buscan la ribera entre los matorrales con la mirada.
Elles tiennent leurs seins cachés avec la main, Procuran
ocultar sus senos con la mano
Et montrent leurs épaules blanches. y exhibir sus blancas
espaldas.
Et, tandis qu'un rayon de sa vague clarté Y mientras la vaga
claridad de un rayo
Les effleure à demi, tremblantes et frileuses, las roza a
medias, trémulas y ateridas,
On se met à songer à l'exquise beauté procede reflexionar
acerca de la exquisita belleza
Que l'eau fraîche donne aux baigneuses. que el agua fresca confiere
a las bañistas.
Quand une femme étale au grand jour la pâleur Cuando en
pleno día una mujer expone la palidez
De son corps tout trempé d'une humide caresse, de su cuerpo,
empapado por una húmeda caricia,
Elle retrouve en elle une éternelle fleur se encuentra en
ella una flor eterna
De resplendissante jeunesse. de juventud resplandeciente.
On dirait qu'elle vient frissonner au grand air, Diríase que
viene de tiritar a la intemperie,
En reprenant enfin la pureté première, recuperando
finalmente su pureza original;
Et qu'elle va marcher, vierge encor par la chair, y que se
marcha, siendo su carne todavía virginal,
Dans les douceurs de la lumière. con la suavidad de la luz.
No hay comentarios:
Publicar un comentario